Etape 1 – Qui suis-je ?
Le CV est le portrait professionnel et personnel d’un candidat. Il doit donc être précis, véridique et valorisant.
État civil :
Le C.V. doit obligatoirement commencer par votre état civil en haut à gauche. C’est-à-dire dans l’ordre :
- votre prénom et votre nom
- votre adresse
- votre numéro de téléphone
- votre e-mail (si vous en avez un)
- votre date de naissance accompagnée de votre âge (facultatifs).
Photo (facultative) :
À côté de cette présentation civile, collez votre photo en haut à droite. Il est conseillé de donner une photo avantageuse : évitez donc les photos d’après soirée !
Pour des secteurs où l’accueil et la présentation sont essentiels, posez en tailleur ou en costume.
Loisirs – Centres d’intérêt :
C’est la dernière partie de votre C.V., faites en sorte qu’elle soit sobre, car cette rubrique n’est pas l’objet essentiel. Donnez simplement les sports que vous aimez pratiquer, les instruments que vous jouez et / ou toute passion qui vous anime, sans les inventer. Si vous vous affichez comme un passionné de cinéma, il faudra pouvoir éventuellement tenir une discussion avec un cinéphile averti…
Si vous faites partie d’une association, soulignez-le, car cela dénote un caractère altruiste et engagé généralement apprécié.
Etape 2 – Que savez-vous faire?
Souvenez-vous que le curriculum vitæ signifie en latin, « le cours de la vie ». On parle aussi de cursus et il doit être surtout professionnel.
Le parcours professionnel :
Vous devez commencer par votre poste le plus récent pour finir par le plus ancien.
Il faudra trouver le juste équilibre entre le simple intitulé de poste et le roman détaillé pour chaque expérience. Vous donnerez des informations qui situent votre action. Vous donnerez des chiffres, le nombre de personnes encadrées, le budget géré et la durée du poste.
Ces informations démontrent vos aptitudes. Mais ne mentez pas, car des informations fausses pourraient se retourner contre vous lors de l’entretien.
Pour donner à l’employeur envie de vous engager, il faut souligner le côté évolutif de votre cursus et induire la logique des changements importants.
La formation :
Cette rubrique pourra se placer au-dessus ou en dessous de vos expériences professionnelles.
Comme pour le parcours professionnel, c’est du plus récent au plus ancien que vous indiquerez les étapes de votre formation.
Il est inutile de donner vos diplômes avant le baccalauréat. Toutefois, si vous n’avez pas votre bac, donnez les diplômes autres que vous avez obtenus.
Mettez en valeur les éventuelles mentions validant une année ou un diplôme.
Votre parcours universitaire, ou votre formation ne doit pas être aussi détaillé que votre activité professionnelle. Toutefois, précisez les bases de votre cursus et ses originalités.
Les langues et l’informatique seront mentionnées dans cette partie :
Pour les langues, seules les langues parlées ou écrites sont à souligner. Votre initiation en italien lors d’un séjour touristique est à garder… pour vous !
Pour les logiciels informatiques, indiquez ceux que vous maîtrisez.
Les stages et les jobs d’été :
Surtout destinés aux étudiants encore en formation, les stages doivent être très bien mis en valeur. Mettez en relation votre formation et votre stage, pour indiquer à votre futur employeur, que vous avez mis à profit l’aspect théorique, et que vous appréhendez mieux la réalité professionnelle.
Pour les jobs d’été, le classement permettra de montrer la diversité de vos activités et votre faculté d’adaptation. Créez donc une sous-partie dédiée au sein de la rubrique stage.
Au global, votre C.V. ne doit pas être trop long (idéalement une page) et sera clair et aéré. Il faut donner suffisamment d’informations pour que votre interlocuteur ait envie de vous recevoir, tout en gardant de bonnes cartouches pour l’entretien.
Etape 3 – Comment transformer un C.V. en emploi ?
Si vous obtenez un entretien, c’est que votre C.V. a retenu l’attention de votre futur employeur. Il va falloir maintenant aller au-delà pour conclure l’affaire.
Soigner la forme :
Ponctualité, tenue conforme au poste et propreté (ongles, cheveux…) sont le préalable qui marque le premier échange de regard. Puis il y aura la poignée de main, franche et non moite, le sourire détendu et la voix claire et suffisamment forte qui concluent l’indispensable « bonne première impression ».
Pour la suite, c’est l’aisance et le naturel qui priment. Si vous êtes de nature anxieuse, conditionnez-vous pour imaginer que c’est une discussion informelle en vous disant que le recruteur n’est pas non plus dans une situation confortable. Ceci vous aidera peut-être à prendre le dessus.
Se vendre :
Il faut montrer à votre interlocuteur que vous êtes la personne qu’il recherche pour le poste à pourvoir. Pour se faire, il faut se vendre, en démontrant que votre formation, votre expérience professionnelle, et votre personnalité vous permettront d’être performant dans le poste qu’il vous propose.
Ainsi, après avoir pensé principalement à vous lors de la réalisation du C.V., vous devrez pour l’entretien analyser les attentes de l’entreprise.
Par exemple, si vous postulez pour un poste de vendeur, vous pouvez vous attarder aussi longtemps sur votre vieux stage de porte à porte ou de télémarketing que sur vos deux années de comptabilité. Cette expérience modeste prouve que vous avez l’opiniâtreté du vendeur.
Sachez ainsi, au gré de l’entretien distiller les analyses, les anecdotes, les indices qui révèleront des qualités essentielles pour le poste visé.
Écouter :
L’écoute est une des qualités maîtresses pour la réussite d’un entretien.
En écoutant attentivement, vous pouvez rebondir par la suite, et abonder dans le sens de votre employeur dans une autre partie de l’entretien.
L’écoute est aussi le meilleur moyen de cerner la personnalité du recruteur. Sans être un grand psychologue, vous pouvez déterminer si votre interlocuteur cherche à être rassuré (il faudra lui apporter du concret, des preuves), s’il aime se valoriser (placez de discrètes flatteries) ou a besoin d’ordre et de contrôle (vous valoriserez alors votre rigueur et votre esprit de synthèse).
Chaque recruteur a sa personnalité. Écouter et analyser vous permettront d’éviter les discours stéréotypés.
Conclusion
Le paradoxe de tout bon C.V. est qu’il doit être stéréotypé tout en vous permettant de sortir du lot. Vous devrez faire un bilan sur vous même pour réussir à dégager vos points forts et à faire ressortir le meilleur de vos compétences et de votre savoir-faire. Ensuite, une présentation claire et aérée, sans trop de détails, juste l’essentiel, donnera à votre C.V. une chance d’être lu.